Il n'aura pas fallu longtemps à Riot pour contredire par ses actes les déclarations de son communiqué : de nombreux salariés travaillant sur le LEC ont été mis à la porte.
Il y a trois jours, nous évoquions avec vous les licenciements chez Riot Games en parlant des secteurs les plus touchés et ceux qui, en théorie, devaient être épargnés. Parmi eux, l'esport en faisait partie, étant un pivot central de leur nouvelle stratégie, et tout ce qu'il y a autour.
Notre stratégie intégrera davantage l'e-sport, la musique et le divertissement autour de nos jeux. Par e-sport, nous n'entendons pas que la compétition. Il s'agit des moments forts, des déceptions et des communautés qui en naissent.
Pourtant, il n'a pas fallu longtemps pour remarquer que cette stratégie ne signifiait pas pour autant l'absence de coupes drastiques dans les effectifs de l'esport. Une des premières personnes à s'exprimer sur le sujet n'est autre que Eefje Depoortere, plus connue sur son pseudonyme sjokz, qui fait partie de l'équipe internationale de casting et assure les interviews de joueurs en alternance avec la française Laure Valée (LaureBuliiV).
Une décision très surprenante s'il en est, au vu de la hausse phénoménale des audiences du LEC Winter 2024 portées par l'accession de la Karmine Corp à cette ligue fermée. Mais cela n'était que la partie émergée de l'iceberg.
Cette nuit, c'est « MonteCristo », analyste et créateur de contenus sur le monde de l'esport, qui annonce que certains postes clés ont été débarqués sans ménagement et annonce que la production du LEC ce week-end sera « un véritable désastre ».
Pas moins de 27 personnes auraient été mises sur le carreau, dont des producteurs exécutifs, des directeurs de production, des ingénieurs, ou des responsables réseaux sociaux ainsi que deux des trois observateurs gameplay.
La production du LEC avait été critiquée par une partie du public français, entre les problèmes techniques, la gestion des places allouées au public ou l'interface spectateur ne prenant toujours pas en compte les larves du néant (voidgrubs), intégrées à la LFL dès la première journée, entre autres.
Nous n'avons évidemment pas toutes les informations mais il semblerait que Riot souhaite garder la même qualité de production avec bien moins de personnel, ce qui, il faut l'avouer, sera très difficile.
On ne peut pas écarter non plus une volonté de sous-traitance, en appelant des boîtes de production extérieures pour tenter de réduire les coûts. Au vu de ces décisions, il sera intéressant de suivre ce que les dix équipes de la ligue feront face à une potentielle dévaluation du « produit » duquel ils font partie.