Le paysage du streaming n’est plus uniquement fait de parties de jeux vidéo et de « talkshows » improvisés : en 2025, la plateforme et les créateurs ont accéléré une mutation structurante. Entre formats marathon, IRL sur-investi, émissions « événement » produites comme à la télé, contenu react omniprésent et niches ultra-expertes, le streaming se professionnalise et se diversifie. Voici les cinq tendances majeures explication, exemples (France & international) et chiffres qui corroborent chaque mouvement.
1. Le retour en force du contenu IRL

Le streaming « IRL » (in real life) dont les sorties, voyages, lives en extérieur, formats lifestyle est redevenu un moteur d’audience. Sur Twitch, la catégorie IRL a enregistré une croissance spectaculaire en 2025 : selon des relevés d’analytics, les heures regardées ont augmenté de l’ordre de +107 % en six mois, propulsant l’IRL dans le top 10 des catégories les plus consommées sur la plateforme.
Pourquoi ? L’IRL offre un lien émotionnel direct, de la nouveauté visuelle (décors réels) et une meilleure intégration cross-platform (clips viraux sur TikTok/YouTube Shorts). En France, des lives IRL d’événements et de créateurs comme Papesan ou des trios de streamers (Byilhan, Nicotine, Flamby) qui multiplient les lives IRL attirent des pics d’audience massifs. À l’échelle internationale, des créateurs anglo-saxons ont aussi capitalisé sur ce regain en multipliant collaborations « en vrai », roadshows et pop-ups.
2. Formats longue durée : Marathons et Subathons

Les « subathons » et marathons (streams qui durent des dizaines d’heures, parfois des jours ou des semaines) ne sont plus anecdotiques : ils sont des événements d’acquisition d’abonnés et d’engagement. L’histoire récente sur Twitch montre que les subathons peuvent exploser les compteurs d’abonnés, par exemple, des subathons record ont permis à certains créateurs d’atteindre plusieurs centaines de milliers d’abonnés actifs et des records historiques de souscriptions. La chronologie des plus gros subathons (Ludwig, Ironmouse, Kai Cenat) illustre que ce format reste l’un des leviers les plus puissants pour booster la base payante d’une chaîne.
Chiffres clefs et impacts : les plateformes et analytics (StreamsCharts, Twitch trackers) mettent en évidence que les meilleurs subathons figurent parmi les sessions les plus regardées de leur année et génèrent souvent des hausses massives d’engagement (pics simultanés, multiplication de clips et retombées presse). En pratique, ces formats poussent la professionnalisation (planning, invités, modérateurs 24/7, offres partenaires) et ouvrent de nouveaux revenus (sponsors, produits dérivés, dons).
3. Professionnalisation des événements spéciaux

Les événements spéciaux (matches de célébrités, tournois caritatifs, « galas » de streamers) ne ressemblent plus à une réunion de potes sur Twitch : ils sont préparés, produits et promus comme des shows télévisés. En France, l’exemple du Eleven All Stars ou le GP Explorer 3 illustre bien la tendance : production soignée, réalisation, diffusion multi-plateforme et partenariats commerciaux lourds ont permis d’atteindre des audiences colossales (pics d’audience de plus d'un million de spectateurs pour certaines éditions).
À l’international, le phénomène est le même : événements cross-platform (YouTube/Twitch/Twitter), droits marchands, sponsors, booking d’invités « mainstream » (influenceurs, athlètes, artistes) transforment ces shows en rendez-vous médiatiques. Cette industrialisation attire davantage d’annonceurs institutionnels et d’agences, mais pose aussi la question de l’équilibre entre spectacle et authenticité.
4. La montée en puissance des niches expertes

Enfin, un mouvement plus discret mais profond : la fragmentation vers des niches expertes. Plutôt que d’attirer une masse généraliste, les streamers gagnent en influence en devenant des références sur des sujets pointus : speedrunning, restauration culinaire en direct, taxonomie de jeux rétro, trading/crypto pédagogique, Jeux casino en ligne, bricolage, musique, arts numériques, etc. YouTube et Twitch favorisent la découverte (recommandations, playlists, shorts) et permettent à ces niches d’atteindre une taille critique rentable.
Les rapports « shift » pour 2025 montrent que les chaînes qui se spécialisent voient souvent des taux de rétention et de monétisation supérieurs, une audience est plus engagée, prête à payer pour du contenu expert.
Exemples concrets :
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France : Créateurs spécialisés (roleplay GTA, cuisine en direct, ateliers créatifs) qui ont construit des communautés fidèles et monétisées via abonnements et sponsoring de niche. (voir montée de certains streamers francophones dans les classements 2025).
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International : Chaînes YouTube/Twitch qui transforment la compétence (p. ex. speedrunners, artistes numériques) en revenus durables via abonnements, Patreon, cours payants et partenariats de marque.
5. Explosion des contenus réactifs (react)

Les formats « react » (créateurs qui réagissent à une vidéo, une musique, une actualité) ont explosé, notamment grâce à la viralité sur YouTube Shorts/TikTok. Les études marketing et agrégateurs de tendances montrent que les formats réactifs génèrent un engagement très élevé tout en demandant peu de production : c’est l’un des formats vidéo les plus partagés et monétisables actuellement. Des rapports 2024–2025 notent que les contenus courts et react enregistrent des taux d’engagement supérieurs et sont massivement adoptés par les marques.
Exemples : sur YouTube, les chaînes « REACT » et de nombreux créateurs indépendants prolifèrent. Sur Twitch, de plus en plus de streamers intègrent des séquences react ou des sessions « watching together » pour capter des audiences YouTube/TikTok. L'atout principal : faible coût de production + forte ré-utilisabilité (clips, extraits, memes), parfait pour nourrir l’écosystème cross-platform.
Que retenir pour les créateurs et les médias ?
Le streaming en 2025 se complexifie : il n’est plus seulement une scène pour jouer ou parler, mais un écosystème hybride mêlant télévision, média social et studio de création. Pour les créateurs : diversification (IRL + formats courts + événements) et spécialisation (niche experte) restent des stratégies gagnantes.
Pour les marques et médias : ces évolutions ouvrent des opportunités de sponsoring plus « broadcast » et de contenu natif adapté aux audiences (authenticité + spectacle). Enfin, côté spectateurs, la promesse est claire : plus de formats, plus de choix, et des expériences live de plus en plus professionnelles.
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